Les cloches sonnent le glas
Le vent souffle en tempête
Tout semble triste et las
Des morts c‘est la fête
Dans les plaines de France
Tombés comme des parias
Dans d’atroces souffrances
Dorment des petits gars
Et la mère gémit
Et l’épouse en délire
De leurs fils et maris
N’ont que le souvenir
Mais ni pleurs sacrés
Ni regrets éternels
A ces corps mutilés
Ne donnerons l’éveil
Oh ! tous ces camarades
Tombés pour leur patrie
Si c‘est pour une façade
Qu’ils donnèrent leur vie
Au moins qu’aux âmes vivantes
Point on ne les dérobe
Et que ces loques sanglantes
Soient comme autant d’opprobres
Pour que tous les martyrs
Qui pour rien sont tombés
S’échafaude dans l’avenir
La vraie fraternité