Analyse de la situation en 1937
Nous avons le grave défaut de croire au miracle ! On nous a tant vanté le «destin de notre patrie», la générosité, l'amour de la liberté, que nous sommes un peu excusables !
Bien sûr, dans notre histoire, il y eut des défaites, mais dans l'honneur : toujours ! Jeanne d'Arc, Napoléon : trahis, pas vaincus ! Alors quand Hitler piquait un pays, on entendait un politicien crier, tempêter, nous affirmer que la France était forte et que c'était la dernière concession. Six mois s'écoulaient, le temps pour le Führer de digérer et ça remettait ça ! Quoi d'étonnant alors si nous nous laissions vivre.
Aujourd'hui encore, quand je me remémore cela, je me demande dans quelle planète nous vivions ??
Nous étions entourés de partout : Franco-Hitler-Mussolini s'entendaient comme larrons en foire ; nous, nous faisions la ligne Maginot, mais pas jusqu'à la mer !! Voyons, la Belgique était neutre ! Jamais les Allemands ne passeraient par là ! Bien sûr, ils l'avaient fait en 14 ! Tout le monde le savait mais la France serait dans son droit ! Et les ennemis seraient mis au ban de l'histoire par le monde horrifié !
Le monde en question s'en foutait éperdument et vendait son fer à ceux qui travaillaient et comme ce n'était pas nous ! Oh, je ne critique pas, nous étions d'accord ! Je répète nous étions inconscients collectivement !