Pour Jean Michel en 1950

Il dort le calme est revenu, la maison silencieuse

Il dort et je suis seul sous la lampe en veilleuse

Il a bien ri, bien crié, bien chanté

Puis la nuit est venue qui a tout effacé

 

Il dort, son bras s’est replié sous sa tête joufflue

Et son drap que déjà il juge superflu

Au pied de sa couchette est repoussé, froissé

Vaincu par ce peton qui sur lui s’est posé

 

Comme elle est belle la nuit de mon Minou

Comme elle l’apaise, comme elle le rend doux

Comme je serai heureux aussi demain matin

Quand elle me le rendra ce cher petit coquin.


Marcel Geffroy

20 Novembre 1915

12 Mars 2002